La Ferme Africaine : Une nouvelle approche de l'humanitaire
La meilleure action que l'on puisse faire à l'attention d'une personne en difficulté, c'est de lui donner un travail.
Les effets du réchauffement climatique, accentués par la pandémie du Covid 19 touchent de plein fouet les pays d'Afrique subsaharienne et mettent en exergue la vulnérabilité des populations. Face à la sécheresse, l'avancée du désert et la déforestation, le nombre de personnes dépendant des organisations humanitaires pour survivre croît sans cesse. Une aide d'urgence permet, dans un premier temps de secourir les populations en détresse, et de répondre à leurs besoins immédiats en eau, nourriture et soins médicaux. Mais cette relation de charité et de générosité a ses limites et ne suffit pas, à elle seule, à provoquer un changement durable pour l'autonomie et la dignité des personnes. Il s'agit, pour éviter d'entretenir une dépendance chronique des populations vis à vis de l'aide, de leur proposer une solution concrète et durable face aux difficultés qu'elles rencontrent.
« Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends‑lui à pêcher, il mangera toute sa vie ». La solidarité ne doit plus seulement être dans une relation unilatérale d'assistanat. Au contraire, l'action humanitaire doit absolument intégrer une démarche d'autonomisation et de renforcement des capacités des bénéficiaires.
Porteuse de ces valeurs d'entraide et de coopération, l'association DIGNITE International développe un projet pour lutter efficacement contre l'extrême pauvreté au Sahel : la Ferme Africaine. Les fermes agro‑écologiques en Afrique améliorent considérablement les conditions de vie des populations. Elles créent de l'emploi et permettent ainsi d'éviter l'exode rural et les migrations forcées.
Les impacts directement visés par ce projet sont donc humanitaire et économique, mais aussi environnemental. L'agroécologie permet de préserver les sols et la biodiversité. De plus, le projet de ferme africaine s'inscrit dans la démarche du Green Belt Movement, initié par Wangari Maathai (prix Nobel de la paix en 2004), et de la Grande Muraille Verte, programme inter‑africain de plantation d'arbres pour lutter contre la désertification, la déforestation et les inondations meurtrières au Sahara et au Sahel.
Concrètement, ce projet prévoit l'accompagnement et la formation des bénéficiaires aux techniques agricoles sur une durée de 3 ans. Sur une ferme africaine d'un hectare, les familles peuvent développer une agriculture saine et efficace, garantissant leur auto‑subsistance. Le terrain est divisé en plusieurs espaces, permettant la mise en place de diverses activités agricoles telles que la plantation d'arbres fruitiers, le maraîchage, le compostage, les cultures vivrières et l'élevage. La construction d'une maison traditionnelle d'habitation permet ensuite aux bénéficiaires de vivre dignement, avec leur famille, sur le terrain. Enfin, pour garantir la réussite du projet et la bonne coopération entre les acteurs, chaque ferme est implantée au milieu d'une exploitation agroécologique de 4 fermes. Sur un espace commun aux 4 fermes, les familles bénéficiaires partagent un forage avec château d'eau, pour la consommation familiale et l'irrigation des cultures. Elles travaillent ensemble à l'installation d'une coopérative agricole commune pour vendre le surplus de la production.
Les fermes africaines élèvent les familles au rang d'acteurs de premier rôle dans leur autonomie. Pour en savoir plus sur cette action et agir différemment, renseignez‑vous sur le site de DIGNITE International : https://www.dignite-international.org/autonomie